mardi 13 octobre 2015

LE POLAR



"Chaque écrivain est véritablement un genre à lui tout seul.
Nous utilisons le roman noir parce que le noir est magnifique
Le noir est extraordinaire...
Il est ce mécanisme qui t'emmène affronter les choses extrêmes. Le noir c'est la tension, l'indignation, la violence, quelque chose d'absolument constructif.

Et puis chacun raconte son propre monde." 

Andrea G.Pinketts. (auteur italien)

   En septembre 2015 j'ai assisté à une formation sur "Le polar des dix dernières années".
   Il faut avouer que ce genre littéraire n'est pas ma tasse de thé et je nourrissais pas mal de préjugés à son encontre.
  Au cours de ces deux journées, l'Intervenant (non dénué d'un humour caustique) nous a embarqués dans un univers méconnu en nous faisant partager sa passion et son enthousiasme (plus de 500 livres auront été évoqués.)


     Après un rapide tour de table, il s'avère que la plupart des participants étaient profanes en la matière et que nous avions tout à découvrir de ce stage.
     Moi qui imaginais que le polar était sanglant, noir et argotique, j'ai réalisé qu'il pouvait être social, psychologique ,historique etc...Il reflète souvent l'histoire du pays de l'auteur avec ses désordres et ses passions humaines.
 - En Argentine les auteurs exilés la plupart du temps ne se privent pas pour dénoncer la dictature et ses exactions.
 - En Irlande c'est l'occasion de camper un flic rongé par l'alcool.
 - En Espagne la nouvelle génération qui arrive analyse le franquisme avec recul.
 - En Turquie le séisme d'Istanbul de 1999 est utilisé en toile de fond.
 - En Sardaigne et en Italie où la mafia fait rage il ressort que le paysage façonne les Hommes et qu'ils racontent leur terre à la façon d'un miroir.
 - La corruption mexicaine n'est pas épargnée, idem pour le Pérou avec ses "disparitions" et ses tortures.
 - Au Japon le roman noir bascule aisément dans le fantastique, malheureusement le style "ouaté" est souvent  massacré par la traduction.
 On y retrouve les problèmes contemporains de ce pays avec la place de la femme et la pression sur les enfants.
-  En Iran une auteure née en 1970, ayant quitté le pays après la révolution islamique nous livre  sa vision du pays à travers
 deux intrigues  sous ce titre :"Qui a tué l'ayatollh Januni"?
- Certains auteurs -journalistes allemands très engagés n'hésitent pas à traiter le problème du trafic d'organes ,de la CIA,et le thriller écologiste y a aussi sa place.
    Après avoir voyagé au pays du polar, j'ai eu envie d'en découvrir un, je me suis plongée dans
"UNE AFFAIRE CLASSEE" de Danielle THIERY, l'auteure née en 1947 fut l"une des premières femmes à avoir accédé au grade de commissaire divisionnaire.
    Sa connaissance approfondie du métier lui permet d'écrire avec un grand souci du détail et de la véracité des personnages. Avec une plume facile elle nous entraîne dans un thriller psychologique palpitant.
    Lors de nos prochaines commandes je proposerai d'enrichir la bibliothèque de quelques polars, afin de les faire découvrir et apprécier (j'espère) de nos lecteurs.
                                                                                                                            Arlette


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